Et oui encore la Bretagne ! Mais si vous lisez ces lignes, c’est que nous n’avons pas encore été reconfinés et que nous avons pu faire notre premier roadtrip de l’année. Et ça, c’est le principal !
Je l’attendais avec beaucoup d’impatience, mais aussi d’appréhension, car organiser cela seul est déjà compliqué, alors pour plusieurs, c’est chaud ! Et comme ce n’est pas encore assez compliqué au lieu de partir le week-end du 1er mai à trois, nous partons en septembre à deux en ayant validé les dates seulement cinq jours avant le départ.
Comme je le disais, c’est un peu compliqué d’organiser un roadtrip sur plusieurs jours, à plusieurs et en pleine période de pandémie. C’est pourquoi nous avons décidé une fois de plus de laisser tomber le Périgord pour retourner (encore une dernière fois ?) en Bretagne. L’avantage est que nous commençons à bien connaître le coin et que cela facilite les choses en cas d’aléas.
L’objectif est donc de faire où refaire des routes déjà parcourues, mais surtout que j’avais appréciées en une seule fois. Le thème sera les presqu’iles de Bretagne où nous partirons redécouvrir la presqu’ile de Crozon et celle de Quiberon. L’équipe est composée cette fois de Fred et moi.
Premier jour : Un jour parfait ?!
Rendez-vous à 8 h 30 pour être sûr de décoller à 9h, et vue la motivation, nous sommes tous à l’heure. On check une dernière fois l’itinéraire et les motos et nous voila partis pour 400 km que nous déciderons de ne pas faire uniquement par la 4 voies. On part de bonne heure pour prendre le temps et pour pouvoir sortir par moment sur des portions de nationales, voire de petites routes. Un classique premier arrêt à La-Roche-Bernard pour prendre le café qui annonce officiellement le début du week-end. Fred en profitera pour découvrir davantage le coin, car nous étions passés en coup de vent la dernière fois lors de notre journée à La Pointe de Merquel.


Le temps est tout simplement magnifique et cela nous motive pour prendre le moins possible de quatre voies. Nous en sortirons à Bono pour une halte photos et nous déciderons sur place de continuer notre petit crochet jusqu’à Quiberon afin d’aller manger sur la côte. Il faut dire que l’idée est quand même plus séduisante que de manger sur une aire de repos ;p



Passage donc par la route des alignements de Carnac puis l’isthme de Penthièvre pour arriver aux portes de Quiberon.
Pour la halte repas nous la ferrons au bord de l’océan sous un soleil qui nous en mets plein les mirettes. Le bruit des vagues nous fait totalement oublier que nous avons déjà fait 250 km.
Le repas terminé, j’emmène Fred faire le tour de Quiberon via La Cote Sauvage afin qu’il puisse découvrir ce côté de la presqu’ile. Nous ne ferons pas de halte par manque de temps, car il faut que nous avancions sur l’itinéraire afin d’arriver à l’heure au Airbnb.




Au bout d’une centaine de kilomètres voyant que nous sommes malgré tout dans les temps, nous ferons un dernier crochet par la ville de Concarneau. Nous prendrons un petit café et ferons un peu le point sur l’avancer de la journée. En effet, nous devons arriver pour 17 h 30 max au Airbnb afin d’avoir le temps d’aller dans la foulée récupérer notre Drive à une demi-heure de route plus loin.


C’est donc avec entrain que nous faisons les derniers kilomètres de Concarneau à Sainte-Anne-La-Palud, notre lieu de résidence pour les deux nuits à venir.
À notre arrivée, nous serons accueillis par Marie-Lise et son mari, deux personnes vraiment charmantes qui prendront le temps de répondre à nos demandes notamment pour garer les motos. Je glisse le lien vers l’annonce Airbnb de leur location, car elle vaut le détour.
Passé ce moment de convivialité qui fait un bien fou en cette période de restriction en tout genre, nous ferons quelques kilomètres pour rejoindre la ville de Douarnenez afin de récupérer nos victuailles bien méritées.




La fin de journée se fera dans le plus grand calme avec le récit de cette journée de roulage où nous aurons abattu 440 km sous un soleil inespéré. Mais attention, nous sommes en Bretagne alors il ne va pas falloir s’habituer à cette météo.
Deuxième jour : Ton vêtement de pluie tu testeras !
Réveil 7 h ! Première tâche : prendre un petit déj qui nous tiendra au corps. Aujourd’hui nous avons des choses à voir et nous ne devrons pas nous arrêter plus que nécessaire. Alors on dégaine brioche, yaourt, flocon d’avoine et autre céréale pour caler tout ça !
On charge les motos pour la journée, on démarre et premier constat, Fred n’a plus de feux de croisement sur sa moto… aie la journée commence mal finalement.
Nous partirons malgré tout au petit levé avec une brume dans la campagne encore bien présente. Cela donne déjà des images magnifiques et nous n’avons pas encore fait 10 km que nous sommes déjà au troisième ou quatrième arrêts photos et contemplation… Bref nous finissons par nous mettre d’accord : il faut que nous avancions, car nous serons encore à la porte du Airbnb dans deux heures ! ;p






Après quelques kilomètres, nous arriverons à notre premier vrai arrêt, à savoir La Pointe de la Chèvre et son mémorial aux disparus de l’aéronavale.
C’est à la fois un site militaire actif et un lieu de recueillements situé au bout d’un cap. Ça donne une ambiance particulière quand même. Voir des militaires qui épient chaque mouvement que tu fais alors que tu es juste entrain de découvrir un monument, c’est quand même pas commun. C’est d’ailleurs compliqué de faire des photos aux alentours du fait que toute une partie est entièrement fermée.

Bref, il est 10 h 30 et nous faisons route vers une terrasse prendre un petit café et regarder un peu l’évolution de la météo. Eh oui, nous sommes en Bretagne et nous savons déjà que le temps doit se gâter aux alentours de 16 h avec de la pluie et du vent. Pour le moment ça a l’air de tenir, même si nous voyons bien que le ciel commence déjà à se couvrir.
Afin de pouvoir boucler le programme, nous prenons déjà la première grosse décision de la journée, nous ferons le tour de la Presqu’ile de Crozon sans faire les touristes. En gros nous ferons un one-shot qui nous fera parcourir toute la route côtière de la pointe sans arrêt visite. Fred ne pourra donc pas voir Le Fort des Capucins.
De toute façon quand je vois le rythme qu’il imprime lors de son tour de la presqu’ile, je me demande s’il ne sait pas équiper d’un transpondeur. Il y a-t-il un record à battre dans un coin ?
Je plaisante bien sur, car une fois que nous pouvons voir l’océan et une partie des falaises le rythme baisse franchement. Nous avons de plus en plus la tête tournée sur la gauche afin d’admirer le paysage.
Malgré tout, un tour reste un tour et nous en voilà au bout. Nous sommes maintenant sur la portion qui va nous déposer au point le plus haut de la pointe de Crozon à savoir le Mont Menez-Hom.




On grimpe, on grimpe et on grimpe et nous voilà sur le toit de la baie. Contrairement à l’année dernière lorsque j’étais venue avec ma femme, nous pouvons voir à 360° !
Mais il y a quand même une ressemblance avec mon dernier passage, un vent à défriser un mouton ! Il faut dire quelle idée de mettre un point haut à l’entrée d’une baie face à l’océan.
Pour résumé il fait froid, il y a du vent, et pas le moindre rayon de soleil ! Autant dire que la salade de pattes n’apporte pas beaucoup de réconfort. On se dit même que c’était peut-être là que nous aurions dû prendre le temps de s’arrêter au resto. Mais bon, c’est fait et il nous faut maintenant reprendre le chemin de notre dernière étape, car la clairement, il est 14 h et le temps, nous rappel bien qu’il doit pleuvoir en fin d’après-midi.



Go ! Direction La Pointe du Raz et sa vue sur les alignements rocheux jusqu’au Phare de La Vieille
La route est agréable avec quelques beaux passages en rase campagne agrémentée de traversées de petites villes comme Audierne qui est simplement superbe. Par contre, nous pouvons aussi admirer l’horizon qui se rapproche de plus en plus. Une purée de pois tombe et le premier grésil aussi. Plus nous nous approchons de La Pointe, moins loin nous voyons et plus la pluie s’intensifie. Pour la petite anecdote, nous savions qu’il devait pleuvoir à partir de 16 h sauf qu’il est 15 h 🙁



Après quelques kilomètres nous sommes aux barrières du parking de La Pointe du Raz et honnêtement, c’est tout ce que nous en verrons !
Il pleut en continu, l’horizon est à 200 mètres maximum, bref un temps Breton par excellence il paraît ;p
Il y en a un qui est content, Fred va pouvoir tester sa combinaison de pluie fraichement achetée. Bas oui, je lui avais fortement conseillé de s’équiper un minimum pour palier à ce genre d’aléas, résultat, il était hors de question pour lui de partir sans avoir pu vérifier l’intérêt de son achat : hé bien, c’est chose faite.
Pleuvant à plein temps, nous ferons un peu le tour des boutiques de souvenirs en attendant que le temps se calme un peu. Là aussi le tour sera rapide, les locaux ont bien compris que la journée était pliée et ferment les uns après les autres. Nous nous ferons même virer d’une terrasse où nous comptions prendre un petit café.

Bref, pour nous aussi la journée est pliée, nous savons qu’il n’y aura aucune amélioration et que nous ne pourrons pas voir La Pointe du Raz cette fois-ci. Nous décidons de faire un retour direct au Airbnb afin de préparer la journée de demain qui sera la liaison entre Sainte-Anne-La-Palud et Plumieux.
Troisième jour : Si tu t’arrêtes, je t’arrose !
Une fois de plus debout 6 h 30, car aujourd’hui il y a pas mal de choses à faire.
Déjeuner, charger les motos, rendre le Airbnb avec pour espoir de partir à 8 h 00 pétante !
En termes de trace, le programme n’est pas très chargé mais, nous savons qu’une fois de plus en fin de journée il doit pleuvoir. Les différentes météos sont toutes d’accords, la pluie va nous suivre toute la journée. Nous devons donc partir de bonne heure et ne pas trop nous attarder aux cinq arrêts prévus.
La trace est vraiment sympa, d’environ 300 km. Il y aura un passage au Cimetière de Navire de Landévennec, le passage du pont de Ténérez, la traversée complète des Monts d’Arrée, la visite de la Chapelle Sainte-Barbes et le tour du Lac de Guerledan. Et oui tout un programme. Aller le traditionnel check-up des motos tout en discutant avec Marie-Lise. Une fois de plus, elle nous a fourni un accueil d’une grande qualité.
Nous voilà sur la route direction le Cimetière de Navire de la Marine Nationale. Nous y sommes passés l’année dernière avec Cécile et l’endroit est une fois de plus d’un calme. Le bruit du silence tu connais ? Eh bien voilà un endroit parfait pour toi si ce genre de vacarme t’intéresse.

Nous repartons sans trop attendre pour faire le franchissement du Pont de Térénez. C’est un ouvrage qui n’a rien de particulier en soit, mais qui est assez spécial avec sa forme et sa conception. Sur la route, nous passerons par une portion forestière époustouflante. Nous nous arrêterons prendre un café à la ville de Faou qui est la porte d’entrée de notre traversée des Monts d’Arrée.
Là nous attaquons un bon gros morceau de notre week-end avec une route à virages qui n’en finie pas. Et nous ne serons pas déçus même si la route est totalement pourrie. En effet, il a plu, la route est donc humide. À cela s’ajoute le fait quelle est soit recouverte de verdure, soit d’une pellicule de terre, quand ce n’est pas les deux en même temps. Nous roulerons donc à allure modérée, car il n’est pas question de prendre le moindre risque de se faire une petite glissade en plein virage et, par la même occasion de s’en coller une. Malgré tout nous prendrons plaisir à jalonner cette longue portion de route jusqu’au toit de La Bretagne. En plus nous avons la chance de voir au loin, chose que nous n’avions pas eu il y a deux ans avec Yann.
Il y a un peu de monde, enfin plus que nous pensions, mais ça gère. Nous resterons un moment pour profiter de ce panorama qu’offre les hauteurs. Nous ne pourrons nous attarder trop longtemps, car nous voyons les premières gouttes arriver et cela nous rappelle que la pluie va nous suivre, mais surtout finir par nous rattraper si nous restons trop ici.




Sans plus attendre, nous revoilà sur nos montures en direction de Le Faouët à travers la campagne bretonne. Une pure section de 85 km où nous croiserons peut-être cinq voitures en tout et pour tout. Un vrai régal d’avoir une si grande portion rien qu’à nous. Nous voilà arrivés à notre lieu pour le déjeuner, La chapelle Sainte-Barbe ! Cela doit être la cinquième fois que je m’y rends, mais je ne m’en lasse pas. Cette chapelle à flanc de falaise est simplement splendide et le lieu pour casser la croute était tout à fait approprié.
Cependant, ce qui devait arriver arriva, la pluie est là ! Autant dire qu’à force de nous courir après elle va clairement nous rappeler que nous ne faisions qu’une partie de cache-cache et quelle a fini par nous trouver. Nous allons nous prendre une rincée digne du déluge ! Devinez qui à le sourire ? Eh bien Fred est heureux de valider la validation de sa combi de pluie !!! ;p




Une fois arrivé au Lac de Guerledan nous nous féliciterons de nous être habillés comme des mignons dès ce matin. Le côté tout jaune visible est certes flashy, mais la sensation étanche prendra le dessus sur le ridicule. Un petit café en terrasse nous fera le plus grand bien pour sécher un peu. Nous prendrons un peu le temps de faire quelques photos avant que dame nature nous rappelle à nouveau quelle est mère de la pluie. Nous revoilà donc sous des bassines d’eau, mais aussi sur la route de notre dernière destination de la journée.
À l’origine nous devions passer par le Barrage du Lac, mais impossible de le retrouver même avec un GPS. Je connais pourtant le coin, entre les trips motos et les raids VTT ce n’est quand même pas la première fois que je le croise. Bref, le temps est vraiment trop mauvais pour que nous nous attardions plus longtemps. Surtout qu’un autre souci se pointe, à force de tourner, je suis en train de bouffer mon capitale sécurité carburant… en gros il va falloir trouver rapidement une station !



Cette fois-ci, ce sera quelques kilomètres de nationale pour arriver tout droit chez mon ami Gaëtan pour passer notre dernière soirée devant un barbecue. Le tout accompagné de quelques bulles et d’une bonne dose de rigolade pour finir complètement rincé sous la couette !
Quatrième jour : Le temps du retour.
Nous y voilà, c’est le dernier jour de ce roadtrip avec Fred !
Aujourd’hui pas de visite, mais de la route sinueuse jusqu’à La-Roche-Bernard où nous repiquerons là quatre voies jusqu’à La-Roche-sur-Yon.
Départ à 8 h 00, car Fred a un impératif d’heure d’arrivée et comme nous ne prendrons pas le trajet le plus direct il ne nous faut pas trop mollir.
Nous voilà donc en direction de Josselin où nous ferons deux trois fois le tour dans les rues afin qu’il puisse découvrir un peu cette très jolie ville. Ensuite cap sur Rochefort-en-Terre via une succession de virage et de passage en rase campagne.



La route est agréable, parfois semée de gravillons, mais elle se fait plus que bien. On déroule tranquillement avec une halte à Malestroit pour y écouter un peu le bruit de l’eau qui s’écoule le long d’un passage pour canoë-kayak.
Nous arriverons vers 10 h 00 à Rochefort-en-Terre pour prendre un café en terrasse. L’idée de départ était d’aller marcher du côté du Château, mais comme nous sommes charrette sur le temps, nous en ferons l’impasse.
Nous reprendrons cette route jalonnée de virages jusqu’à arriver à La-Roche-Bernard où malheureusement nous ne prendrons pas du tout le temps de nous arrêter.




On enquille sans attendre sur la quatre voies qui nous déposera directement à La-Roche-sur-Yon.
Nous faisons une halte sur le parking de Décathlon pour faire un petit point du trajet, de la journée et pour nous dire au revoir.
Fred me fera remarquer que le pauvre a les épaules complétement rincées par le poids de son sac à dos. Il va falloir penser à investir dans de la bagagerie cet hiver pour préparer le futur ! ;p




Que dire de ce week-end ? Pour moi, c’était une trace qui représentait l’aboutissement de mes nombreux passages en Bretagne depuis cinq ans, et je suis heureux d’avoir pu regrouper toutes ces sections de routes en une seule fois. Je regrette juste de ne pas avoir pu voir La Pointe du Raz, mais ce n’est que partie remise et ce sera l’occasion de refaire au moins un week-end là-bas.
Pour Fred, je pense que la virée lui a plu et qu’il a vraiment apprécié la découverte de la région. C’est difficile de parler pour lui, mais j’ai souvenirs de ses grands sourires au visage après certaines sections, cela ne trahissent pas.
Il est encore un peu tôt pour se dire si nous repartirons ensemble prochainement parce que nous ne savons pas encore comment nous allons être mangé dans le futur. Alors même si la situation sanitaire s’améliore, avec la COVID j’ai appris à prendre le temps comme il vient. Nous verrons donc ce qu’il sera possible d’organiser où pas.
Voilà, c’est terminé pour ce résumé de nos quatre jours passés en Bretagne, et je vous dis à très bien tôt pour la série de quatre épisodes vidéos qui donneront davantage d’image à ce récit.
D’ici là, n’oubliez pas, sortir couvert à moto ne veut pas dire mettre une capote dans sa poche !
Super photos merci pour le point presse 😀👍✌
Merci !
C’est quand tu veux pour le prochain roadtrip mec ! ;p